Le succès du sommet de l’OTAN de Bucarest dépend de la réalisation d’objectifs concrets tels que l’élargissement de l’Alliance, le renforcement du partenariat euro-atlantique, le problème du Kosovo, mais aussi de la solution de plusieurs « chantiers d’actualité », a déclaré jeudi dernier le ministre des affaires étrangères, Adrian Cioroianu.
La Roumanie est en faveur d’un élargissement de l’Alliance comprenant l’ensemble des trois Etats candidats – l’Albanie, la Croatie et la Macédoine.
« En invitant ces Etats, le côté sud de l’Alliance serait renforcé et la zone de sécurité et de stabilité des Balkans serait élargie », a dit le ministre Cioroianu.
Il a également exprimé son espoir que le sommet de l’OTAN permettra le passage vers une étape supérieure dans la relation entre l’OTAN et ses partenaires des Balkans occidentaux: la Serbie, la Bosnie Herzégovine et le Monténégro.
Selon M. Cioroianu, les prémisses semblent favorables au passage de la Bosnie Herzégovine et du Monténégro à un stade supérieur de leur relation avec l’Alliance – l’étape du dialogue intensifié.
« Dans le cas de la Serbie, nous espérons que le sommet de Bucarest lancera un message fort sur la disponibilité de l’Alliance de coopérer avec Belgrade, lorsque les autorités serbes seront prêtes de ce point de vue. Nous espérons que cela arrivera très bientôt », a rajouté M. Cioroianu.
L’invitation de la Géorgie et de l’Ukraine dans le programme Membership Action Plan (MAP – Plan d’action pour l’adhésion) est attendue pour ce sommet de Bucarest.
« La Roumanie est directement intéressée à ce que la Géorgie et l’Ukraine soient ancrées dans l’organisation euro-atlantique et soutient les démarches des deux Etats dans cette direction », a souligné M. Cioroianu.
Le ministre a évoqué des discussions récentes avec les ministres des affaires étrangères géorgien et ukrainien auxquels il a confirmé le soutien de la Roumanie en vue de l’invitation au MAP.
M. Cioroianu a parlé également de l’importance stratégique du partenariat euro-atlantique pour l’OTAN, y compris pour la promotion des réformes démocratiques dans les Etats qui ne deviendront pas membres de l’OTAN mais qui sont intéressés à travailler avec les Alliés.
La Roumanie souhaite que le sommet de Bucarest vienne confirmer « l’unité d’approche et d’action des alliés par rapport à l’Afghanistan ».
M. Cioroianu a mentionné à ce sujet qu’il est nécessaire de renvoyer un signal de « solidarité renforcée » de la part de l’ensemble de la communauté internationale.
En ce qui concerne le Kosovo, le ministre a déclaré que la Roumanie soutenait les préparations pour le rôle futur de l’Alliance au sein d’un processus contrôlé de gestion de l’avenir de ce territoire.
Cependant, le sommet de Bucarest devraient débattre sur plusieurs défis relevant des « chantiers actuels » de la sécurité. Il s’agit de la lutte contre les attaques cybernétiques, mais aussi de l’obtention de progrès dans le domaine de la sécurité énergétique.
« La Roumanie soutient en priorité l’identification d’un rôle spécifique de l’OTAN concernant la sécurité énergétique qui tienne compte de l’expertise et de l’expérience des Alliés et qui soit une valeur ajoutée de l’OTAN par rapport aux efforts d’autres acteurs dans ce domaine », a déclaré M. Cioroianu.
Lors du sommet de l’OTAN, une déclaration OTAN-ONU pourrait être adoptée en tant que résultat concret de la réunion ayant une grande importance pour le futur de la coopération de ces organisations, y compris dans des théâtres d’opérations tels que l’Afghanistan, soulignait M. Cioroianu. Le ministre a rajouté qu’au niveau technique un projet de texte a été convenu qui doit être également homologué au niveau politique.
Lors du sommet, la Roumanie soutiendra l’approbation d’une décision sur l’adoption d’un système de l’OTAN de défense anti missile, complémentaire et intégré à celui des Etats-Unis, conformément au principe de solidarité et indivisibilité des membres de l’OTAN.
Cependant, afin d’avancer dans le processus de transformation de l’OTAN, la Roumanie soutiendra au sein du sommet le développement d’initiatives dans le domaine de la supériorité informationnelle et le projet de l’Alliance de l’Atlantique Nord concernant le suivi maritime.
(Source: Rompres)
