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 Histoire
 

Bucarest est la capitale de la Roumanie, le principal centre politique, administratif, économique, financier, bancaire, éducationnel, scientifique et culturel du pays. Avec environ 2,2 millions d’habitants, Bucarest est la troisième capitale de la région, après Athènes et Istanbul, et la sixième capitale en tant que largeur de l’Union Européenne.

La ville est passée de sa période de cité - la Cité de Dâmboviţa - au statut de résidence princière au temps de Vlad Tepes en 1459, à la période où elle est devenue la capitale des Principats Unis Roumains, et ensuite, en 1862, est devenue la capitale de la Roumanie. Il y a eu aussi des périodes très difficiles - l’abdication d’un roi et la fin d’une entière époque de royaume, deux guerres mondiales pendant lesquelles elle a été bombardée, la période communiste, deux grands tremblements de terre, celui de 1940 et celui de 1977, dont le dernier a produit de nombreuses victimes et des énormes préjudices matériels. Pas dernièrement, Bucarest a connu les événements sanglants de 1989, qui ont mené à la chute du communisme et ont marqué le passage à la société démocratique, à l’état de droit, avec une économie de marché.

Pendant la période communiste, dans le cadre d’une campagne « d’urbanisation » de la ville déclenchée par le dictateur Nicolae Ceausescu, on a démolis une série de monuments historiques et d’architecture, ainsi que de nombreuses églises.

Actuellement, Bucarest est une véritable métropole. Agglomérée telle Paris, agitée telle New York ou affichant des prix hauts, telle Londres. Mais c’est une ville chargée d’histoire et plein de symboles, qui vaut la peine d’être visitée.

La légende de la ville

La fondation de la ville de Bucarest est recouverte de mystère. Selon la légende, Bucarest a été fondé par un moutonnier appelé Bucur, qui semble avoir mis les bases d’un village au bord de Damboviţa. Selon une autre variante, Bucarest a été fondé par Mircea le Vieux à la fin de la 14ème siècle.

Découvertes archéologiques

Dans presque tous les quartiers actuels de la ville on a fait des découvertes archéologiques attestant une ancienneté de 150.000 ans des habitats humains dans cette région. Les fouilles réalisées dans l’actuelle zone du Quartier Tei ont démontré l’existence de quelques habitats de l’époque du bronze. On a découvert aussi les vestiges de plusieurs établissements géto-daciques dans l’actuelle zone des Quartiers Herastrau, Lacul Tei et Pantelimon.

 Le Petit Paris

La fin du 19ème siècle est la période la plus florissante de Bucarest. On construit les édifices élégants au style de la renaissance française ou italienne, qui peuvent être encore admirés aujourd’hui. Les éléments architectoniques, ainsi que l’influence française de la littérature et de l’art, qui transpiraient dans les clubs et cafés bucarestois, ont transformé le Bucarest du début du 20ème siècle dans le « Petit Paris » de l’est de l’Europe.

Actuellement, à côté des édifices élégants à influence française et italienne, on peut voir à Bucarest des églises orthodoxes au style baroque, des villes au style Second Empire, ainsi que les édifices massifs de l’époque communiste.

Une ville à beaucoup de lacs

La rivière Dâmboviţa traverse Bucarest, étant un lieu de promenade pour les bucarestois et ayant - depuis 1889 - 12 ponts, dont 7 en pierre et 5 en fer. Plusieurs lacs s’étendent le long de la rivière Colentina, dans le périmètre de la ville, tels le Lac Floreasca, le Lac Tei ou le Lac Colentina, tandis qu’au centre de la ville il y a le lac du Parc Cişmigiu.

La première ville illuminée

Bucarest a été la première ville du monde à être illuminée à gaz lampant en 1856, étant suivi par Vienne, où les premières lampes n’ont été installées qu’en 1859.


BUCHAREST VU PAR BACALBASA


    La période 1870- 1874- la période des bals masques

·    Il y avait sur Calea Victoriei à 1871 « le bistrot d’Hristodor, où on pouvait manger des écrevisses bouillis, pilaf aux écrevisses et poulets à la broche. Aujourd’hui « le bistrot d’Hristodor n’existe plus, mais il est resté connu comme le premier bistrot avec une cuisine orientale en Bucarest
·    On pouvait manger les plus grands écrevisses « Au moulin de l’Etang » sur le lac de Floreasca en été
·    Chaque famille riche de Bucarest avait son médecin et son prêtre et ils étaient payés conformément à un abonnement, une monnaie par an
·    Tirer a l’arc – le Darts d’aujourd’hui – était un sport pratiqué par toute la haute société de Bucarest. « à 1871, on organise pour la premiere fois la Société de tirer à l’arc, tirages militaires ».
·    L’eau était amenée dans les maisons par les vendeurs d’eau. Ceux-ci l’amenaient conformément à un abonnement – 50 monnaies pour un tonneau – ou ils la vendaient dans la rue. L’eau était  amenée de Dambovita.
·    L’une des plus cherchées places de Bucarest est « la Maison Capsa », inaugurée à 1868. (Son éclat a été éclipsé par le restaurant « Nestor », situé aussi sur Calea Victoriei, mais qui a disparu dans le fort tremblement de terre de 1977). à 1871, l’élite de Bucarest, qui restait dans la ville en été, était habituée à manger la glace à « Capsa ». « Les dames attendaient dans les voiturettes alignées au long du trottoir et elles y étaient servies en temps que les jeunes civiles et les officiers étaient assis autour des tables.
·    Le plus important café de la ville était « le Café Fialkovsky ». On y faisait de la politique, jouait au billards (il y avait trois tables), au trictrac dans des salles spécialement aménagées ainsi que des parties de domino (le café Fialkovsky n’existe plus aujourd’hui).
·    On n’organisait pas de spectacles à Bucarest pendant l’été. La haute société partait de la Capitale aux leurs domaines fonciers, à Paris ou aux stations balnéaires d’Autriche (l’Austro-Hungarie alors).
·    En hiver, « une des plaisirs des bucarestois était celle de se promener dans un traîneau ».
·    En hiver on organisait aussi « des soirées bal masqué » - chaque jeudi et dimanche.

1880 – La mode des courses hippiques

·    les courses hippiques étaient à la mode et elles s’organisaient chaque dimanche
·    la transformation de la rivière de Dambovita a été faite par le français Boisguerin, qui a gagné la licitation publique.

1881 – L’élite de Bucarest – aimant les restaurants

·    c’est l’année quand la fabrique de papier de Letea est inaugurée (elle existe aussi aujourd’hui)
·    le restaurant « Hugues » devient le meilleur restaurant de l’époque, la place de réunion de la haute société. On pourrait manger à « Hugues » et à « la Maison Capsa » pour 7-8 lei au déjeuner mais dans les autres restaurants on avait la possibilité de servir des repas pour 3-4 lei (le restaurant « Hugues » n’existe plus de nos jours).

1883 – La nouvelle attraction – le patinage 

·    La haute société de Bucarest découvre un nouveau sport d’hiver : le patinage. Le lieu préféré pour patiner – le lac de Cismigiu. On y organisait des spectacles à entrée payée.
·    C’est l’époque de grands bals tenus dans les plus importantes maisons particulières des boyards :
Voilà le programme des bals pour Février :
« le 3 Février- grande soirée à l’hôtel du prince Bibescu ;
    le 5 Février- important bal masqué à l’Opéra (c’est-à-dire le Théâtre National) ;
    le 9 Février- grand bal  à l’hôtel Sutu
    le 11 Février- grand bal chez Monsieur Ion Marghiloman ».

·    C’est l’époque où on faisait la plus grande contrebande, celle de l’alcool. L’une des plus ingénieuses méthodes de contrebande était utilisée par les gens qui vendaient le pétrole pour l’illumination des maisons : « ils avaient des bidons à deux fonds ». Au dessus il y avait du  pétrole et au fond de l’alcool, du rhum ou du cognac ». Une autre méthode était celle des gens qui amenaient des bois pour le chauffage des maisons : « dans les chariots il y avaient des troncs gros, creusés, avec des tubes de fer-blanc remplis de l’alcool ».

1888 – L’aménagement du Parc de Cismigiu 

·    Le parc de Cismigiu est aménagé par le maire de Bucarest de celle période, Pake Protopopescu. Il reste dans l’histoire de la ville comme un des plus importants maires – c’est lui qui a introduit l’électricité sur les grands boulevards de Bucarest et les nouvelles lignes de tram à chevaux. (la première ligne de tramway, nommée « tramcar » a été inaugurée à 1872. Après 22 ans, à 1894, on inaugure aussi la première ligne de tramway électrique de Bucarest et de l’Europe, sur le Boulevard Cotroceni – Obor.

1890 – L’électricité devant le Palais Royal
 

·    C’est l’année où l’électricité dans la rue est introduite, premièrement devant le Palais Royal (l’actuel Musée National d’Art) et le téléphone est installé
·    Quel était le menu d’un bal : « huîtres d’Ostenda, jambon de Vestfalia, caviar, langue et jambon de Prague, pâté de venaison, pâté de foie gras, côtelette de veau et porc en gelée, cuisse de biche, bifteck, d’agneau, du dindon, du faisan, des fruits, du café et du vin ». 

1891 – Une histoire d’amour

·    C’est la naissance de l’histoire d’amour entre le prince Ferdinand et Elena Vacarescu, demoiselle d’honneur de la Reine Elisabeta. Leur amour a été soutenu par la reine, mais le conseil des ministres s’oppose à leur mariage. Un an plus tard, le prince Ferdinand épouse la princesse Maria de Edinburg.

1894- Le cinématographe- une apparition timide

·    On introduit le cinématographe, mais sans succès au début. Il     commence à être fréquenté à peine à 1896.

1895- La bataille aux fleurs aux buts charitables

·     La grande attraction de l’année a été « la bataille aux fleurs »
       organisée aux buts charitables, sur la rue Kiseleff.

Entre 1880-1895- De la promenade à vélo à celle à cheval

·    On a cultivé la promenade à vélo. Il y avait même une piste pour les   bicyclettes à droite de la rue Kiselleff.
·    Plus tard, le vélo a été remplacé par la promenade à cheval, qui     coûtait 10 lei.

1896-215 kilomètres en 60 heures

·   On organise le premier marathon sur la route Bucarest -Pitesti- Bucarest. Les participants ont dû parcourir 215 kilomètres en 60 heures.

1898-  La reconnaissance des ménétriers
·  La Roumanie emporte un grand succès à l’Exposition Internationale de Paris, dû à ses restaurants, mais surtout aux ménestriers. Le plus fameux ménestrier était Cristache Ciolac.

1901- Une nouvelle attraction- les bateaux sur Dambovita

·    Une nouvelle attraction de Bucarest – les bateaux sur Dambovita. Une promenade sur la trace Ciurel- Abator, à un bateau de 12 mètres longueur et 3 mètres largeur, coûtait 60 argents.

1906- Le moût est remplacé par la bière

·    Une coutume de Bucarest était « le lieu où l’on prépare et on vend du moût ». à ces réunions en plein air on buvait du moût et on mangeait des rôtis sur le gril.  à cause de la saleté qui reste à la fin de ces réunions, la Mairie de Bucarest les interdit. Boire de la bière commence à devenir une habitude.
·    « Capsa » devient un local public fréquenté par les politiciens, qui  prennent le nom de « capisti ».

·    Le plus recherché restaurant pendant l'été était « Enescu », qui se trouvait derrière du Palais Royal.
·    C'est l'année de l'organisation des premières courses d'automobiles à Bucarest

1907- Le pétrole amène la Roumanie à l'attention du monde

·    La Roumanie attire l'attention du monde. Le troisième congrès international du pétrole est organisé le 26 août à la Salle de l'Athénée. Les premiers deux se sont tenus à Paris et à Liège.

1910- L'aéroplane d'Aurel Vlaicu

·    Aurel Vlaicu effectue les premiers essais avec son aéroplane. Il a vole jusqu'à une altitude de 150 mètres et il a roulé à une vitesse de 120 km à l'heure.

1911- Pas tout ce qui était à la mode à Paris était agrée à Bucarest

·    La robe - pantalon fait sensation à Bucarest. Idée d'un Parisien, la robe-pantalon a été amenée à Bucarest par l'intermédiaire de ses agents. Des modèles habillés dans la nouvelle robe ont été envoyés dans la rue par ceux-ci. Mais, les habitants de Bucarest ne l’ont pas aimé, de plus ils ont pourchassé les modèles et ont rompu leurs robes.

·    La première compétition hippique de la Roumanie a été organisée sur la célèbre rue Kiseleff. Les prix ont été substantiels pour cette époque-là: 1er prix - 1000 lei; 2eme prix- 600 lei, 3eme prix - 400 lei.


Ce matériel est fondé sur le célèbre ouvrage de  Constantin Bacalbasa- « Bucurestii de altadata » (Bucarest d’autrefois). Le livre comprenant cinq volumes (le dernier étant un volume de photographie) constitue une histoire de Bucarest de 1870 à 1918, avec des témoignages historiques incluant aussi la période de jusqu’à 1921.